Créé en mars 2019, CogNeed AI™ est un assistant en temps-réel pour les équipes de service client et de vente par téléphone. Opérant dans le segment de l’agent augmenté grâce à l’intelligence conversationnelle, CogNeed a un positionnement très spécifique en proposant une assistance en temps-réel et personnalisable.

L’équipe fondatrice se compose de : Erwan Demont – CEO, Tanguy Coatalem – CTO, et Alice Coatalem – CRO. Erwan et Alice ont accepté de répondre à nos questions sur leurs parcours.

Quel a été votre parcours professionnel ?

Erwan Demont : En école de commerce, j’ai commencé à faire du conseil en création d’entreprise dans un cadre associatif : je faisais des études de marché, des Business Plan… pour des entrepreneurs de la Région PACA, et j’organisais également la journée de l’entrepreneuriat au sein de l’école, qui pouvait réunir jusqu’à 5000 personnes sur la région. Je pense que c’est à partir de là que j’ai eu l’envie d’entreprendre. J’avais particulièrement aimé les échanges avec les entrepreneurs, leur autonomie, leur vision et leur capacité à se projeter. J’ai donc continué à me former pour pouvoir davantage les accompagner.

Plus tard, j’ai travaillé dans une startup (LR Paris) comme Business Developer, puis chez IBM comme Consultant en Système d’Information pour la partie Retail Banking. J’ai aussi fait de l’audit financier chez EY.

Alice Coatalem : Avant de co-fonder CogNeed, j’ai travaillé une trentaine d’années dans l’informatique, au sein de HP et Hewlett Packard Enterprise, dans des fonctions de direction commerciale, de service et de stratégie, à l’échelle de la France, puis de la région Europe, Moyen-Orient, Afrique. J’ai ainsi participé au Comité de Direction européen de HP puis HPE pendant de nombreuses années. Vers la fin de ce parcours, je me suis réinvestie sur le plan académique en passant un doctorat en management à Dauphine, dans une démarche de prise de recul et de transmission.

A l’occasion d’une réorganisation, j’ai quitté le cocon protecteur de la grande entreprise pour me tourner d’une part vers le conseil, avec la création d’un cabinet virtuel et mon recrutement par le cabinet McKinsey en tant que Senior Advisor, et d’autre part vers l’enseignement à Dauphine en Master.

Cette étape a constitué une transition douce vers mon objectif de création d’entreprise, et en parallèle, j’ai très vite commencé à travailler avec Erwan et Tanguy sur le projet CogNeed.

Comment est né CogNeed ?

Erwan Demont : Tanguy Coatalem et moi sommes amis d’enfance. Tanguy avait développé une compétence dans l’IA et le Machine Learning à l’Imperial College de Londres, tandis que j’étais davantage sur le versant entrepreneurial. Nous avions pour objectif de mettre à profit ses compétences techniques au service de la création d’entreprise, et c’est finalement Alice, la mère de Tanguy, qui nous a apporté l’idée de CogNeed, grâce à son expérience chez HPE de management d’équipes de relation client.

Alice Coatalem : Quand Erwan et Tanguy m’ont fait part de leur projet entrepreneurial autour de l’Intelligence Artificielle utilisant la voix, j’ai d’abord pensé que leur solution m’aurait bien servi dans mon ancien rôle de VP Inside Sales, et même dans mon activité actuelle de conseil en optimisation commerciale. C’est sur cette base que nous avons perçu les possibilités de développer CogNeed et de travailler ensemble : Tanguy est le CTO, donc toute l’innovation et le développement de la solution reposent sur lui ; tandis que je suis la voix du client, et que j’apporte mon expérience du métier aussi bien commercial que d’assistance client. Erwan est comme un chef d’orchestre, qui fait le lien entre nous deux, en réconciliant les attentes commerciales avec les priorités de développements technologiques.

Quelle est votre vision de l'entrepreneuriat ?

Erwan Demont : Déjà, je pense que c’est une bonne chose d’avoir connu le monde du travail du côté salarié avant de me lancer, cela m’a permis d’acquérir une certaine expérience et des réflexes de travail. Je retrouve chez CogNeed des choses vues en ayant travaillé en finance d’entreprise et en business development.

Pour moi, l’entrepreneuriat, c’est surtout la liberté d’être à son rythme – du moins tant que l’effectif de l’équipe le permet – et c’est aussi la possibilité de travailler d’où on le souhaite. En tant que CEO, on est aussi touche-à-tout, je trouve vraiment excitant de devoir se former sur des sujets très différents : légaux, comptables, ressources humaines, financiers… Enfin, être entrepreneur c’est évidemment créer de l’emploi mais aussi porter la responsabilité des salaires. Ce n’est pas rien !

Alice Coatalem : Même si j’ai réalisé des missions d’intrapreneuriat dans mes précédentes expériences au sein de grands groupes, ce n’est pas comparable avec l’aventure que représente l’entrepreneuriat dans une startup technologique, que ce soit sur le plan des enjeux personnels ou celui des ressources et moyens disponibles. Je n’aurais pas voulu terminer ma vie professionnelle sans tenter cette aventure. La vivre avec mon fils et un ami de mon fils est aussi un plus.

Quelle a été votre expérience de la levée de fonds et de l'accompagnement par des Business Angels ?

Erwan Demont : Mis à part le temps mis pour concrétiser la levée, celle-ci s’est bien déroulée ! Le temps peut être un paramètre stressant et nous continuions de solliciter des réseaux et des VC tant que les fonds de WeLikeStartup n’étaient pas sécurisés. Tout au long de la période de levée, nous tenions les investisseurs informés des actualités de notre secteur et de notre société afin de leur donner des nouvelles mais surtout de leur rappeler que nous attendions une décision de leur part. C’est un bon hack que je recommande à tout entrepreneur souhaitant lever des fonds auprès de Business Angels !

Depuis la levée, le Comité Stratégique s’est réuni tous les mois. Ces réunions sont importantes pour se poser, prendre le temps de faire le point sur les objectifs, sur les chiffres de la société et sur les actions menées et à venir. Je pense cependant qu’elles pourraient être plus espacées.

Nous sollicitons notre Comité Stratégique et les actionnaires dès que nécessaire, en particulier pour des sujets RH ou financiers, comme pour participer à un programme d’accélération, pour le recrutement, faire entrer quelqu’un au capital... Après chaque réunion, j’établis un compte-rendu et un reporting financier, que je joins à la présentation de la réunion. Le tout est diffusé aux actionnaires sur la plateforme WeLikeStartup.

Alice Coatalem : Alors que nous avons eu l’occasion de discuter avec différents réseaux, le Réseau WeLike est celui qui m’a paru le plus professionnel, avec un processus de sélection clair, des étapes bien définies et une équipe d’interlocuteurs conscients des enjeux de la démarche pour les entrepreneurs.

L’autre point que j’ai relevé est la possibilité de communiquer en permanence avec les actionnaires grâce à la plateforme WeLikeStartup. Cela aide à maintenir le contact et la communication avec ses actionnaires.

Sur le Comité Stratégique, je rejoins ce que dit Erwan : notre Comité a jusqu’à présent fait preuve d’une grande disponibilité et réactivité quand nous en avions besoin.

Quels conseils donneriez-vous à un futur entrepreneur ?

Erwan Demont : Je pense qu’il est primordial de se laisser le temps sur plusieurs aspects :

• Sur la compréhension du marché, du product-market fit et de la tarification : la startup commence toujours par se chercher et il est tout à fait normal de mettre un certain temps avant de voir un début de rentabilité. Idéalement, avoir un peu de marge financière personnelle ne fait jamais de mal !
• Sur les recrutements : les premiers collaborateurs ont un impact majeur sur la réussite de la startup. Il convient donc d’être particulièrement vigilant à la motivation des profils recrutés, ainsi qu’à leur adéquation à l’environnement de travail particulier d’une startup.

Je conseillerais également de bien s’entourer dès le départ, notamment pour obtenir des subventions et des prêts. Il existe des cabinets spécialisés qui accompagnent dans ces démarches et même si c’est payant (au succès), cela peut garantir l’obtention d’une aide financière. En parallèle, cela vous permet de rester concentrés sur ce qui compte vraiment : le produit et les clients.

Enfin, je dirais qu’il faut savoir se faire confiance sur certaines décisions.

Alice Coatalem : Au moment de lever des fonds, il est primordial de prendre le temps en amont de clarifier et de préciser son projet. Cela me semble essentiel pour être capable d’embarquer des actionnaires : il faut savoir expliquer en quoi son projet est différent, qui il va intéresser, avec quels enjeux et sur quelle base rationnelle a été pensé son développement.

D’autre part, je dirais qu’il est important de scénariser son projet, de le rendre attrayant afin que les investisseurs puissent se projeter et qu’ils identifient sans ambiguïté de quoi on leur parle. Ils voient passer beaucoup de dossiers et l’entrepreneur doit pouvoir susciter l’intérêt, afin que les investisseurs prennent le temps d’étudier son projet, plutôt que de le balayer rapidement d’un revers de la main.

Quelles sont les prochaines étapes pour CogNeed ?

Erwan Demont : Actuellement nous travaillons notre traction commerciale, en prévision d’une levée de fonds courant 2023. On espère avoir plus d’informations à partager très prochainement !

En savoir plus sur Cogneed

www.cogneed.ai/

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Kathy Percevejo - Chargée de communication : kathy.percevejo@welikestartup.fr