Anthony Poyac - Business Angel
Portrait de Business Angel
Après une école de commerce, Anthony débute sa carrière dans le secteur de l’IT, en intégrant une ESN française. Il y développe ses compétences managériales, dans une organisation qui encourage l’esprit entrepreneurial. Quand il rejoint l’opérateur de télécommunications Prixtel comme Directeur Général en charge des sujets d’acquisition, il goûte à l’aventure startup et y acquiert l’esprit startup qui ne le quittera plus, même lorsqu’il rejoindra des multinationales américaines, ADP ou encore Microsoft. Après avoir investi à titre individuel dans des startups, il rejoint le Réseau WeLikeAngels en 2020 afin d’apporter une dimension plus collective à cette activité.
Pourquoi être devenu Business Angel ?
L’univers des startups me plait beaucoup. J’aime participer à la cette phase de création / croissance d’une société. J’ai participé auprogramme Microsoft Startup qui m’a permis d’accompagner un entrepreneur pour l’aider à structurer sa démarche et c’était passionnant. Je suis convaincu que l’innovation et la disruption viennent des startups.
En devenant Business Angel, je peux être davantage dans le partage de mon expérience et de mes compétences. De plus, le fait d’intégrer un Réseau me permet d’exercer cette activité différemment, notamment de le faire avec d’autres investisseurs. En bénéficiant du regard et des conseils d’autres Business Angels, cela me permet d’envisager des secteurs et des projets que je n’aurais pas abordé en étant seul. Enfin, je pense qu’on manque de Business Angels en France, or leur soutien sur les startups en seed est primordial.
Comment décririez-vous l’activité de Business Angel en 3 mots ?
- L’ouverture : il faut être ouvert et curieux pour comprendre ce que souhaitent faire les porteurs de projets, comprendre le marché qu’ils adressent ainsi que l’innovation ou le changement de paradigme qu’ils proposent. En effet, l’innovation n’est pas forcément technologique, ça peut être une innovation d’usage, ce que j’apprécie tout particulièrement.
- L’esprit d’analyse : même si les Business Angels doivent rester bienveillants, il faut savoir analyser les projets afin de faire le bon choix parmi tous ceux présentés.
- Le risque, car chaque investissement est une prise de risque et il faut être prêt à perdre ce qu’on a investi. La dynamique a changé en France ces derniers mois, maintenant que nous affichons 25 licornes. Mais il faut garder à l’esprit que pour 25 licornes, ce sont des milliers d’investissements dans des startups avec des résultats bien moindres pour les investisseurs.
Comment se sont déroulés vos premiers pas au sein du Réseau ?
Je me rappelle que c’était très euphorisant de découvrir tous ces projets, mais aussi ces investisseurs bienveillants, curieux et aux profils très différents. J’ai noté une vraie énergie chez les Business Angels et des échanges très riches.
Quels sont vos critères d’investissement ?
Mon principal critère est l’équipe. Je m’intéresse ensuite à la scalabilité de la startup, à savoir sa capacité à se développer et à croitre fortement en France et à l’international. Il est aussi important pour moi que le projet ait du sens et que je puisse y contribuer. Enfin, je regarde le retour sur investissement possible et les stratégies de sortie envisagées.
Quels sont vos secteurs d’investissement de prédilection ?
Sans avoir de secteurs très définis en tête, j’ai deux orientations : d’une part, je m’intéresse davantage aux secteurs porteurs de sens, comme la medtech ou encore la greentech ; d’autre part, je suis naturellement attiré par le secteur IT que je connais, notamment tout ce qui touche aux solutions Saas et au digital.
L’intérêt d’être Business Angel au sein d’un Réseau est précisément de pouvoir s’appuyer sur les expertises des autres investisseurs pour prendre des participations dans des domaines d’activité qui sortent du cadre de ses compétences propres.
Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait devenir Business Angel ?
Mes conseils sont :
- Tout d’abord de foncer, car l’activité est passionnante, nourrie de rencontres enrichissantes ;
- De prendre le temps de faire une analyse préalable de ses motivations : quel est mon enveloppe d’investissement ? dans quels secteurs investir ?...
- De commencer par une période d’observation, car les projets sont abondants et il faut savoir identifier ceux qui correspondent à ses motivations, définies au point précédent ;
- Enfin, s’impliquer à toutes les étapes du processus d’investissement, y compris la sélection et l’instruction des projets. L’instruction est une étape très importante car elle permet d’avoir une vision claire de l’équipe, de sa dynamique, de ses forces mais aussi de ses faiblesses. Tout cela aide beaucoup à prendre la décision d’investir ou non.
En savoir plus sur l'association Investessor : https://www.investessor.fr/website/header/181521
Contact rédaction : Kathy Percevejo - kathy.percevejo@welikestartup.fr