9 juin 2020

Jean-Michel Renaux Larmigny - Business Angel

Portrait de Business Angel

Formé à l’ENSAE CPA, Jean-Michel est entrepreneur dans l’âme. Epris de liberté, il a fondé deux sociétés : LORBETON SA (créée en 1990 et vendue en 1992), société exploitant des centrales à béton et MATERIAUX SAS (créée en 1990 et vendue en 2004), société exploitant des carrières et sablières en Lorraine. Pour cette dernière, il a accompagné le repreneur pendant 10 ans. En 2014, il a intégré le Réseau WeLikeAngels – Investessor et a investi dans une vingtaine de startups depuis. Il a par ailleurs fait des investissements en dehors du Réseau.

VOTRE VISION

Comment êtes-vous devenu Business Angel ? 

Je suis devenu Business Angel par curiosité. Je faisais déjà des investissements auparavant, mais dans des sociétés plus matures que les startups.

Quelles sont vos motivations ? 

Le plaisir d’entreprendre, surtout quand on part de rien, comme c’est le cas avec les startups où tout est à construire ; le plaisir d’apprendre, par la découverte de projets, de nouveaux secteurs d’activité... et le plaisir d’accompagner les entrepreneurs.

Qu’est-ce qu’un Business Angel pour vous ? 

Je distingue deux aspects : tout d’abord, un Business Angel doit être humble, savoir écouter et se prêter au jeu de l’intelligence collective ; d’autre part, il doit pouvoir accompagner des porteurs de projet, à la fois dans le développement de leur startup mais aussi dans leur envie de liberté. Pour moi, on devient entrepreneur par goût pour la liberté et en qualité de Business Angel, je cherche à cultiver ce goût de la liberté chez les entrepreneurs que j’accompagne.

Je distingue le Business Angel investisseur du Business Angel entrepreneur : le premier apporte des fonds, mais le second apporte aussi son expérience et son savoir-faire. Il connaît les règles et entre dans le jeu de l’entrepreneuriat avec le porteur, pour l’accompagner au plus près du succès.

VOS EXPERIENCES

Quels sont vos critères de sélection ? 

Mon premier critère est le porteur de projet, ou plus largement, l’équipe. J’ai un penchant pour les entrepreneurs ayant déjà de l’expérience de l’entrepreneuriat ou, au moins, de l’expérience dans le secteur dans lequel il crée leur startup. Je retrouve plus aisément chez ce type de porteur l’envie de sortir du système, cette envie de liberté déjà évoquée. Je cherche des porteurs avec une visibilité forte, à la fois de leur projet et d’eux-mêmes. Il est primordial que le porteur ait conscience des difficultés dans lesquelles il s’engage car l’entrepreneuriat est une remise en question complète, pas seulement de sa situation professionnelle mais également personnelle et familiale. Le Business Angel intervient également sur ces aspects-là de l’aventure entrepreneuriale du porteur, il doit être un soutien en cas de coup dur, quel qu’il soit. Pour ma part, je suis sensible à la capacité du porteur à surmonter les embuches et je me méfie des opportunistes.

Dans un second temps, je vais m’intéresser à la nature du projet.

Quelles leçons tirez-vous de vos expériences ? 

Je me considère responsable de mes mauvais choix d’investissement. J’en tire les conclusions et revois, si besoin, mes critères de sélection pour les projets futurs.

En revanche, en cas de succès d’un investissement, c’est une expérience très gratifiante. Je retire beaucoup de satisfaction et de plaisir dans l’accompagnement d’une startup à ses prémices. Le rôle du Business Angel est de faire décoller le projet, en ayant conscience qu’il finira par devoir le confier à d’autres investisseurs pour qu’ils en poursuivent le développement.

Par ailleurs, j’ai remarqué que les startups qui rencontrent le plus de succès sont celles pour lesquelles le Comité Stratégique est un véritable allié du porteur de projet. Les chances de succès sont plus importantes quand l’entrepreneur et ses Business Angels du Comité Stratégique s’entendent bien et que leurs visions respectives sur le projet se complètent.

VOTRE BILAN

Quel bilan faites-vous de votre expérience de Business Angel ? 

Mon bilan global est très positif. En plus d’atteindre mes objectifs d’entreprendre, d’apprendre et d’accompagner, je suis satisfait par l’encadrement qu’apporte WeLikeAngels – Investessor à travers son réseau, son équipe et ses présidents successifs.

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait devenir Business Angel ? 

Mon premier conseil est d’inciter à l’écoute pour se nourrir de l’expérience des autres. Une fois passé ce stade, il pourra commencer à investir. Il faut apprendre à être un Business Angel.

Contact rédaction : Kathy Percevejo – Chargée de communication WeLike – kathy.percevejo@welikestartup.fr