10 octobre 2019

Luc Jarry Lacombe - Entrepreneur

Co-fondateur de BCDiploma

BCdiploma a développé une solution innovante pour contrer les CV frauduleux : grâce à la technologie blockchain, BCdiploma certifie l’authenticité des diplômes et attestations. Créée en 2017, la startup, portée par Luc Jarry-Lacombe et son associé Vincent Langard, a levé des fonds auprès du réseau Investessor à l’été 2019.

L’ENTREPRENEURIAT

Quel est votre parcours ?

J’ai étudié les mathématiques, et après l’agrégation, je suis devenu enseignant en lycée, BTS et prépa. J’ai occupé ce poste pendant 7 ans, avant de devenir Directeur de classes préparatoires HEC et ENS Lyon. Je gérais alors une équipe de 25 professeurs et m’occupait du recrutement des étudiants. Cette expérience de 4 ans m’a permis de développer des compétences managériales.

J’ai ensuite opéré une reconversion dans le domaine informatique. Après deux ans au sein de l’équipe IT d’ESCP Europe, je suis devenu Product Owner chez l’éditeur français leader des logiciels de gestion pour l’enseignement supérieur. Là, j’ai fait mes armes en gestion de projet informatique avec une équipe de développeurs, en growth, en stratégie produit…

Comment est né BCdiploma ?

Lors de mon expérience chez cet éditeur de logiciels pour l’enseignement supérieur, j’ai pris conscience de certaines problématiques rencontrées par nos clients… et j’ai rencontré Vincent, Directeur technique, qui est devenu mon associé par la suite ! Lui et moi nous sommes intéressés à la blockchain et, sur la base d’éléments de veille et des besoins de nos clients, nous avons commencé à réfléchir à BCdiploma.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

L’entrepreneuriat, c’est mettre en musique ses projets, dans toutes ses dimensions. J’avais déjà eu l’occasion de vivre des expériences assez similaires, et cela a été assez naturel pour moi au moment de lancer BCdiploma. La mise en place de l’équipe, notamment, s’est faite de manière fluide, car Vincent et moi nous sommes rapprochés de collaborateurs avec qui nous avions déjà travaillé. Le plus important est de construire soigneusement sa vision avec son associé. C’est vital pourembarquer son équipe avec soi dans l’aventure.

LA LEVEE DE FONDS

Pourquoi avoir levé des fonds auprès de Business Angels ?

Solliciter des Business Angels correspondait à notre stade de maturité. Les Business Angels ont un vrai savoir-faire dans l’accompagnement des startups en phase de seed, ce que ne savent pas toujours faire les fonds. De plus, les Business Angels ont à cœur de faire jouer leur réseau pour faire progresser le projet.

Comment s’est passé la levée de fonds ?

Nous avons eu à faire face à certaines difficultés, liées à la nature même du projet BCdiploma. Si la certification de diplômes est relativement simple à comprendre, lorsque nous abordions le sujet de la blockchain, nous perdions jusqu’à 90% de notre auditoire. Le sujet de la blockchain est par nature complexeet nécessite une réelle envie de se former … ce qu’ont fait les membres du réseau Investessor !

L’autre difficulté s’est révélée quand nous avons approché des fonds. Notre projet se positionne à la pointe d’une technologie récente et pour laquelle il n’existe pas encore de standards d’audit. Les investisseurs devaient donc être en mesure de se projeter dans le potentiel technologique de notre projet et d’être attiré par les innovations de pointe.

Parlez-nous de l’accompagnement des Business Angels Investessor ?

J’ai été bluffé par l’envie et la motivation des Business Angels qui ont supervisé notre dossier d’entrer dans le détail de la mécanique financière plutôt complexe de BCdiploma. Cela a évidemment pris beaucoup de temps mais finalement, cette démarche nous a aussi permis de mieux connaître nos Business Angels.

Comment se déroule le Comité Stratégique ?

Pour l’instant, nous nous sommes réunis une seule fois. J’ai passé beaucoup de temps à préparer ce premier Comité et j’ai apprécié l’esprit d’entraide qui s’en est dégagé. Nous avons convenu de nous réunir deux à trois fois par an.

Quel bilan faites-vous de votre parcours chez WeLikeStartup ?

En tant que startuper, le process WeLikeStartup m’a beaucoup appris. Le cahier des charges est assez exigeant et constitue à lui seul une bonne formation pour entrepreneur !

Je retiens surtout la collaboration avec Guillaume Siffelet, Directeur des Investissements, qui a géré les aspects légaux de la levée de fonds, ainsi que les rapports privilégiés établis avec Patrick Mamou Mani et Lionel Barbe. Tous trois sont membres de notre Comité Stratégique.

LE PROJET

Où en est le projet depuis la levée de cet été ?

Depuis juin, nous avons accueilli deux nouveaux collaborateurs dans l’équipe, un CSO et un project manager.

Depuis début septembre, après un an et demi de travail avec Microsoft, nous sommes référencés sur la plateforme de vente Microsoft Azure.

Nous sommes par ailleurs invités en résidence de trois mois à Berkeley, ce qui va nous permettre de poser les jalons de nos premiers contacts commerciaux sur le sol américain.

Enfin, courant septembre, nous avons commencé un projet avec l’AFNOR.