26 mai 2021

Claude Boulot - Business Angel

Portrait de Business Angel WeLikeAngels

Après 30 années au sein d’un groupe pharmaceutique qui lui ont valu de vivre à l’étranger, Claude Boulot s’est lancé, à l’aube de la retraite, dans l’activité Business Angel. Cette nouvelle tranche de vie, dont il dit lui-même qu’elle est marquée par la « liberté », a commencé il y a 20 ans, au moment où il a rejoint un Club de chefs de jeunes entreprises. Sous l’impulsion d’André Jaunay fonctionnaire de la région Ile-de-France, soutenu par le Conseil Départemental des Hauts-de-Seine, l’activité d’investissement privé dans des projets d’entreprises a été initiée au sein de ce Club dénommé Essor92. Cette initiative allait devenir Investessor quelques temps plus tard. En 2002, création de l’association, Claude en est nommé Président. L’activité et le mot même de Business Angel étaient alors inexistants dans le paysage français. 

Qu’est-ce qu’un Business Angel pour vous ? 

Être Business Angel, c’est valoriser et accroitre son expérience professionnelle. En qualité de retraité, cette activité permet de rester dans le coup. Le côté Angel apporte une dimension étrange au business, en amenant de la bienveillance et du don de compétences. Situé en dehors d’un cadre comme le salariat, on ne peut rien ordonner de faire. Par conséquent, on donne. 

Pourquoi êtes-vous devenu Business Angel ? 

Je me suis tourné vers Essor 92 à l’époque sur les recommandations de mon député-maire. L’idée de créer une activité d’investissement privé dans des projets de création d’entreprise commençait à germer car, au tournant des années 2000, le financement d’entreprises naissantes était un vrai problème, auquel la sphère publique ne pouvait pas répondre. A cette époque, les sélections, levées de fonds et suivis de projets étaient assurées par les bénévoles du Club. Nous essayions d’organiser quatre ou cinq réunions annuelles pour présenter des projets. L’enjeu était déjà de créer un cercle vertueux en trouvant les meilleurs projets possibles pour attirer des investisseurs, et de faire venir des investisseurs dans la salle pour attirer de bons porteurs de projet. 

Quelles sont les difficultés ? 

La principale difficulté est de développer un bon feeling pour évaluer le projet et l’entrepreneur. L’objectif est de repérer le projet et l’équipe qui me convainquent le mieux. C’est une difficulté de discernement, mais qui se travaille avec le temps. Le feeling se développe et petit à petit, on identifie mieux les projets qui font vibrer. 

Quels sont vos secteurs d'investissement de prédilection ?  

Cet élément a évolué dans le temps. Aujourd’hui, je m’intéresse au domaine de l’éducation et aux projets orientés TPE. Le marché des TPE est vaste et les entreprises ont besoin de solutions qui les aident à être plus professionnelles et structurées. 

Quels sont vos critères d'investissement ?  

J’ai un critère principal, qui est double : je dois comprendre le projet (et cela englobe son marché, le modèle économique...) et le fondateur doit me faire confiance. Je perçois la confiance à travers les demandes de conseils, mais aussi au travers de la relation elle-même, marquée par le respect, le plaisir d’échanger, de se sentir écouté et considéré tout au long des différentes phases d’étude du projet au cours desquelles on apprend aussi à connaître l’entrepreneur. La confiance est d’autant plus décisive pour moi que le projet donne envie de l’accompagner via le Comité Stratégique. 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui voudrait devenir Business Angel ? 

Je commencerais par dire que c’est une activité extraordinaire car elle offre beaucoup de liberté tout en demandant une certaine exigence en matière de comportement, de bienveillance et de professionnalisme dans l’accompagnement. C’est aussi un challenge par la nature même des investissements, mais on demeure libre d’organiser son agenda à sa convenance, de participer plutôt à tel ou tel événement, en visioconférence ou en présentiel. Mon seul conseil serait de venir assister à l’un de nos événements, Elevator Pitch ou Roadshow. On en apprend beaucoup plus sur WeLike ainsi.

Pour participer à l'un de nos événements, merci d'écrire à Martin Cornud :

Contact rédaction : Kathy Percevejo - chargée de communication - kathy.percevejo@welikeangels.fr