Formé à l’ISG, Edouard débute sa carrière au sein d’une société japonaise de trading avant de travailler dans un cabinet d’audit. Plus tard, Edouard dirige la société familiale de déménagement pendant 5 ans. Il poursuit l’aventure entrepreneuriale avec deux projets : d’abord Objectifs Devis qui réalise une levée de fonds au sein d’Investessor et devient leader dans la mise en contact clients/prestataires, puis Westerman et la création, conception et distribution de vélos à assistance électrique. Depuis 2015, Edouard fait du conseil aux startups et Business Angels.

VOTRE VISION

Qu’est-ce qu’un Business Angel d’après vous ?

Un Business Angel est curieux et ouvert d’esprit. Il aime aider et se rendre utile, partager ses connaissances et ses expériences. C’est également une personne qui aime les idées, en particulier innovantes : il cherche à anticiper les tendances avant les autres. Il doit avoir du nez, une certaine forme d’intuition. Il y a une composante irrationnelle qui se formalise ensuite grâce aux méthodes et outils mis à disposition par Investessor.

Quel(le)s sont vos motivations, vos objectifs/attentes ?

Je suis motivé par la découverte, le fait de détecter de nouveaux projets, idéalement des pépites.

Etre Business Angel, c’est également faire des rencontres et s’engager auprès d’entrepreneurs. L’objectif est, au final, de pouvoir dire : « J’ai cru dans ce projet, ils m’ont fait confiance et nous avons gagné ensemble ».

Quels sont vos critères de sélection d'un projet ?

Tout d’abord, je m’intéresse au projet lui-même. En le découvrant, je dois me dire : « J’aurais dû y penser ». En tant qu’entrepreneur moi-même, c’est important. Le projet doit me parler et je dois me dire que j’aurais aimé le porter moi-même.

L’équipe est aussi un critère important. J’aime sentir que j’ai des affinités avec les porteurs de projet et qu’il y a une relation de confiance. D’une certaine manière, je dois être en mesure de me dire que j’aurais aimé les avoir comme amis.

Quel est le profil type d'un Business Angel, s'il en existe un ?

En premier point, je pense qu’un Business Angel doit avoir été lui-même entrepreneur à un moment de sa vie pour être en mesure de comprendre la situation d’un porteur de projet. Ensuite, je pense qu’il faut être enthousiaste et bienveillant, afin de guider au mieux l’entrepreneur et son projet. En dernier point, j’ajouterais qu’un Business Angel doit disposer de suffisamment de fonds pour investir de l’argent qu’il peut se permettre de perdre.

VOS EXPERIENCES

Racontez-nous une expérience/anecdote particulièrement positive et constructive.

L’un de mes investissements a été un vrai coup de cœur. Nous étions seulement deux Business Angels Investessor à suivre le projet. Aujourd’hui, la startup marche très bien et apparait même au classement Challenges des meilleures croissances.

Avez-vous également vécu des déceptions avec certaines startups ?

Malheureusement, j’ai eu deux déceptions. Dans un cas, j’avais instruit le dossier et le tour de table venait d’être finalisé quand les porteurs nous ont lâchés pour rejoindre un investisseur indépendant qui a investi le montant total recherché. Dans l’autre cas, la startup était une pépite et nous n’avons pas été assez réactifs. Les fondateurs ont signé avec un fonds d’investissement et le projet nous a échappé.

VOTRE BILAN

Au global, quel bilan faites-vous de votre expérience en tant que Business Angel, y compris au niveau financier ?

Mon expérience est excellente sur le plan humain. L’activité de Business Angel me permet de faire des rencontres exceptionnelles, tant du côté entrepreneur qu’investisseur, et même de nouer des amitiés. Cela se traduit également par le fait de côtoyer des personnes de grande qualité au sein d’Investessor, comme Claude Boulot, Alain Ilhe, Julien Dubois, sans oublier le reste de l'équipe.

Recommanderiez-vous cette activité ?

Oui bien sûr. Je conseille déjà naturellement cette activité à tous mes amis ayant le profil.

Quels conseils donneriez-vous à une personne qui souhaiterait devenir Business Angel ?

Je lui dirais : « Allez-y, foncez ! », en recommandant néanmoins de rejoindre un réseau comme Investessor qui, en plus d’offrir un cadre structuré, permet de faire des rencontres, et stimule l’esprit d’équipe. Sur ce dernier point, je mettrais néanmoins en garde sur le risque de suivre les mouvements de foule. S’il faut évidemment une certaine émulation au moment de soutenir un projet, je préfère toujours me fier à mon propre jugement.