29 septembre 2021

Eric de Sèze - Business Angel

Portrait de Business Angel WeLikeAngels

De formation ingénieur spécialisé dans le génie civil, Eric a travaillé pendant 12 ans dans les travaux publics et pendant 22 ans dans l’industrie, notamment les matériaux de construction chez Lafarge et l’activité minière du groupe AREVA. Il a également été missionné pendant 3 ans par les ministères de l’Industrie et de l’Outre-Mer pour travailler sur deux projets d’usines de traitement du minerai de nickel en Nouvelle-Calédonie. Parmi ses responsabilités de Business Development, il a œuvré au sein des services M&A, agissant en tant que Chef de Projet Fusions -Acquisitions. A présent à la retraite, Eric s’investit dans l’activité de Business Angel, cette fois à titre personnel.  

Comment décririez-vous l’activité de Business Angel en 3 mots ? 

Pour moi, Business Angel, c’est : 

  • Ecouter (capturer l’essence de l’offre des start-ups) ;
  • Analyser (les pertinences techniques, économiques et commerciales des offres) ;
  • Se projeter dans le futur (percevoir les leviers de croissance et comparer la vision des entrepreneurs avec celle des Business Angels).  

Pourquoi êtes-vous devenu Business Angel ? 

Mon objectif est de diversifier mon patrimoine en plaçant mes fonds sur des supports différents de l’offre classique des banques ou autres institutions financières. 

Comment se sont passés vos débuts chez WeLikeAngels ?  

J’ai tout de suite apprécié la force du Réseau, avec ses 250 membres et plus qui partagent leurs compétences, au sein donc d’un large panel de sachants qui contribuent avec leurs expertises propres. Cela permet de profiter de l’expérience des autres, de les écouter pour pouvoir réagir aux propositions des entrepreneurs, mais aussi de pouvoir échanger entre nous.  

Au moment de mon adhésion au Réseau (octobre 2020), j’ai participé à une des dernières sessions de pitch en présentiel avant reconfinement. Cela m’a permis de comprendre le fonctionnement du Réseau et d’être très vite à l’aise lors des sessions suivantes en mode visioconférence.  

Quelles difficultés relevez-vous ?  

Si le présentiel permet d’observer le langage corporel d’un entrepreneur, je trouve que les sessions de pitch en visioconférence sont davantage structurées : les événements débutent à l’heure prévue, on pose ses questions dans le chat et celles-ci sont retransmises par un animateur qui ne manque pas de les synthétiser au passage en les regroupant ou en les reformulant... L’inconvénient est qu’on ne dispose pas de beaucoup de temps pour discuter entre Business Angels. Certes chacun apporte sa synthèse et sa vision sur les projets qui défilent, mais il n’y a pas vraiment d’échange, de par la pression du temps pour chaque session.  

Quels sont vos secteurs d’investissement de prédilection ? 

Mon parcours m’amène tout naturellement à avoir une prédisposition pour tout ce qui touche à la construction, aux matériaux et au génie civil. Toutefois, je m’intéresse à d’autres secteurs, comme la biotech ou les marketplaces, dans lesquelles j’ai d’ailleurs investi.  

Quels sont vos critères d’investissement ?  

Je m’assure d’abord que le marché soit pertinent, avant d’étudier la concurrence et les facteurs différenciants du projet. D’autre part, je m’intéresse à l’équipe, sa solidité et la façon dont les différentes compétences s’associent et fonctionnent entre elles. Pour cela, je privilégie les startups portées par deux ou trois personnes, plutôt que des entrepreneurs seuls. 

Quels conseils donneriez-vous à quelqu’un qui souhaiterait se lancer dans l’activité de Business Angel ? 

Pour commencer, se fixer un budget par exemple, en le répartissant sur un nombre déterminé de startups, et essayer de s’y tenir - pas facile, car une fois que les objectifs fixés sont atteints, il est parfois difficile de résister à telle ou telle autre start-up qui déjà brille étonnement. J’ajouterais qu’il faut être patient, car l’investissement dans l’innovation est à moyen-long terme : compter pas moins de 4 à 5 ans minimum avant d’avoir un retour sur investissement. 

Contact rédaction : 

Kathy Percevejo - chargée de communication - kathy.percevejo@welikestartup.fr