Depuis 2018, Civitime propose aux entreprises une solution pour faciliter l’engagement des collaborateurs dans les projets de transformation. Plateforme Saas reposant sur la gamification, Civitime est d’une part un outil d’accompagnement à destination des collaborateurs, et d’autre part un outil de pilotage pour les Directions des entreprises. Son fondateur, Anthony Molle, revient sur son parcours professionnel et la levée de fonds opérée en 2022.

Quel a été votre parcours avant Civitime ?

Après un DUT en ingénierie thermique, j’ai fait une école d’ingénieur d’affaires. A l’issue de mes études, j’ai rejoint une filiale du groupe Engie où j’accompagnais des grands comptes dans leur réduction énergétique.

Comment est née l’idée de Civitime ?

Assez rapidement, ces grands comptes que j’accompagnais ont commencé à solliciter de l’aide pour engager leurs collaborateurs dans ces projets de transition. Or en dehors des aspects techniques des projets, je n’avais aucune proposition à leur soumettre.

En parallèle de mon activité professionnelle, je suis membre de la Jeune Chambre Economique Française qui aide les jeunes à mener des projets associatifs à impact. J’ai profité de ce soutien pour réfléchir à une solution, à partir d’un jeu vidéo existant, avec lequel j’ai fait un partenariat. Le résultat était très simple et n’avait pas grand-chose à voir avec ce que j’ai fait ensuite pour Civitime, mais cela a permis de tester l’idée pendant un an auprès de nombreux utilisateurs.

Quand deux entreprises m’ont approché pour déployer cette solution en interne, l’idée de développer une société a commencé à prendre forme. Au même moment, la loi Grenelle II - qui encadre notamment la RSE - venait de passait. Le timing me semblait bon.

Que représente l’entrepreneuriat pour vous ?

J’ai toujours eu la volonté de créer en partant de rien, ce qui a été possible avec Civitime, puisque nous sommes partis d’un problème avéré pour lequel les entreprises n’avaient pas de réponse.

Que retenez-vous de l’expérience de la levée de fonds et de l’accompagnement avec des Business Angels ?

La principale difficulté est le temps que prend une levée de fonds. A l’échelle de la vie d’une startup, c’est très long, quasiment 6 mois. C’est aussi de l’énergie qu’on n’utilise pas à développer son business, avec tout ce que cela peut impliquer sur le chiffre d’affaires. Dans la mesure du possible, il faut anticiper la levée.

En revanche, le fait d’être accompagné par des Business Angels est très positif. Ils ne sont pas juste là pour relever les compteurs ; au contraire, ils sont dans le même bateau que mon équipe et moi, avec le même objectif de faire grossir l’entreprise en vue de la meilleure sortie possible. Les échanges sont simples et directs ; je sais que je peux leur présenter les chiffres en toute transparence. En même temps, ils ont un regard extérieur sur la société et peuvent pointer des points que je ne vois pas ; cela m’aide à prendre du recul.

Enfin, mon Comité Stratégique est très présent. Nous nous réunissons chaque trimestre mais je peux aussi le solliciter si j’en ai besoin. Le représentant des actionnaires WeLike en particulier m’aide beaucoup grâce à son réseau.

 Quel conseil donneriez-vous à un futur entrepreneur ?

S’assurer d’avoir vraiment besoin de lever des fonds. Si ce n’est pas primordial, alors je conseillerais de l’éviter. L’idéal est de s’autofinancer le plus possible. J’ajouterais qu’il faut parler de son projet autour de soi, c’est très important pour le challenger et le faire progresser. Beaucoup d’entrepreneurs craignent de se faire voler leur idée s’ils en parlent, or ce n’est pas tant l’idée que la façon de la réaliser qui est importante. C’est dans l’exécution qu’on se différencie.

Civitime en 2023, ce sera….

Des efforts pour industrialiser notre processus de vente. Nous devons être en mesure d’avoir un circuit de vente suffisamment mesurable pour monter en charge.

En savoir plus sur Civitime

www.civitime.com/

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Kathy Percevejo - Chargée de communication : kathy.percevejo@welikestartup.fr