Thomas Séchaud et Thomas Zunino ont créé Tzic en 2016, avec la volonté de fournir une eau potable de qualité à tous, partout et à tout moment, grâce à la technologie LED UV. Aujourd’hui, la startup regroupe une vingtaine de personnes qui collaborent pour proposer des solutions de désinfection des objets. La startup s’est rapprochée du Réseau WeLike au printemps 2019 et a finalisé une levée de fonds en novembre de la même année.

L’ENTREPRENEURIAT

Quel est ton parcours ?

Thomas Séchaud : J’ai fait mes études supérieures à l’INSA de Rouen, autour du sujet de l’efficacité énergétique. C’est là que j’ai rencontré Thomas (Zunino). Après mes études, j’ai eu une première expérience professionnelle au sein du cabinet NEPSEN, spécialiste de l’économie d’énergie dans le bâtiment et l’industrie. Après plusieurs mois, son dirigeant m’a proposé de co-créer et développer un bureau d’études à Toulouse. J’en ai assuré le pilotage opérationnel pendant 8 ans. Cette expérience a été très riche car j’avais des responsabilités transverses, à la fois managériales et techniques.

Thomas Zunino : A la suite de mes études à l’INSA de Rouen,j’ai commencé ma carrière dans la Recherche et le Développement dans le secteur spatial, puis je suis passé sur la problématique du traitement de l’eau en intégrant Bio UV, une société qui fait de la purification d’eau avec des lampes UV. Cette expérience a été très formatrice car, en plus d’être à l’origine de l’idée de Tzic, elle m’a initié au monde des PME et m’a permis d’observer un large scope d’activité, depuis l’industrialisation à la commercialisation des produits.

Comment est née Tzic ?

Thomas Zunino : Le sujet de la purification d’eau par LED UV arrivait à maturité, je sentais que c’était le moment de s’y intéresser. J’étais alors employé chez Bio UV et leur ai proposé de développer cette technologie. La Direction a refusé et très vite, je me suis mis à penser à créer ma propre société. Dès le départ, je partageais mes idées avec Thomas (Séchaud) qui me faisait ses retours et quand la question de trouver un associé s’est posée, le profil de Thomas s’est imposé naturellement.

Thomas Séchaud : Effectivement, nous avions des compétences complémentaires et la volonté de nous lancer dans un projet entrepreneurial à impact.

Que représente l’entrepreneuriat ?

Thomas Séchaud : Je n’ai jamais été salarié à proprement parlé. La filiale du groupe NEPSEN à Toulouse était déjà une entreprise à part entière. D’une certaine manière, j’ai toujours baigné dans l’entrepreneuriat. Aujourd’hui, c’est un choix qui a ses contraintes et ses responsabilités. Néanmoins, je sais ce que je veux faire et comment, et en qualité de dirigeant, je peux transmettre mes valeurs à nos équipes. Cela se traduit par le fait de laisser de la liberté à nos collaborateurs, tout en les responsabilisant. Nous encourageons nos équipes à être pro-actives, pour que chacun participe au développement de la société.

Thomas Zunino : L’entrepreneuriat, c’est surtout une aventure humaine, à la fois avec Thomas, mais aussi avec nos collaborateurs. Nous avons une équipe étonnante, qui s’investit beaucoup dans ce projet. Pour ma part, c’est aussi la possibilité de porter un projet choisi, de la façon que j’estime la meilleure, avec des objectifs et des valeurs qui me sont propres. Evidemment, entreprendre c’est surtout prendre des risques et assumer des responsabilités. Toutefois, avec le recul, les difficultés et les embûches qu’on surmonte apparaissent comme autant d’expériences enrichissantes et gratifiantes.

LA LEVEE DE FONDS

Pourquoi avoir choisi le Réseau WeLike ?

Thomas Séchaud : Au moment de notre campagne de crowdfunding avec Wiseed, nous avons été contactés par une personne du Réseau qui a proposé de nous mettre en relation avec WeLike. Nous avons quand même sollicité d’autres structures mais avec WeLike, nous avons eu le sentiment de trouver de vrais partenaires pour Tzic, des investisseurs qui adhéraient à notre vision pour la société.

Thomas Zunino : La constitution de notre Comité Stratégique a été un véritable enjeu dans notre levée de fonds. Nous savions ce que nous voulions et ce que nous ne voulions pas. Notre projet est ambitieux et s’entourer des bonnes personnes est primordial. L’idée était de réunir un panel de compétences le plus diversifié possible.

Pourquoi lever des fonds ?

Thomas Séchaud : Toutes les premières étapes de développement du produit et de Recherche et Développement ont été réalisées sur la base de fonds propres. Nous nous sommes lancés dans une levée de fonds pour pouvoir entrer sur le marché. Nous avions besoin de breveter le produit et de le produire à une échelle industrielle, avant de le commercialiser.

Quels sont les avantages à être accompagnés par des Business Angels ?

Thomas Séchaud : Les Business Angels nous amènent à avoir une réflexion différente sur notre produit. Quand nous présentions notre marché, nous nous adressions à des personnes qui ne le connaissaient pas du tout. Nous devions donc beaucoup travailler notre discours et la présentation de notre société. Le processus a été très enrichissant pour nous en tant qu’entrepreneurs.

De plus, nous tenions à constituer un Comité Stratégique sur lequel nous appuyer. Avec des Business Angels, pour beaucoup entrepreneurs également, nous savions que nous pourrions compter sur des compétences utiles au développement de Tzic.

Comment se déroulent les Comités Stratégiques ?

Thomas Séchaud : Nous nous réunissons habituellement tous les trimestres, pour présenter les chiffres clés de l’entreprise et aborder des thématiques spécifiques sur lesquelles nous avons besoin d’un éclairage ou d’un avis. Pendant le confinement, nous nous sommes réunis exceptionnellement chaque semaine. La crise du Covid-19 a été très intense pour Tzic et c’était rassurant de sentir nos Business Angels à nos côtés, de rester en contact quasi quotidiennement, de bénéficier de leurs compétences et de leur réseau. Cette situation exceptionnelle nous a conforté dans le choix de nos Business Angels. Notre Comité Stratégique a été très présent. Nous n’aurions pas réussi sans leur soutien.

Thomas Zunino : Dès les premières réunions, notre Comité Stratégique a été au-delà de nos espérances, avec beaucoup d’implication de la part de nos investisseurs, un suivi rigoureux du projet et des échanges très constructifs.

LE PROJET

Vous avez été particulièrement réactifs lors de la crise du Covid-19, avec la sortie d’un nouveau produit, UvoCare. Comment cela s’est-il passé ?

Thomas Séchaud : Courant mars, le Comité Stratégique s’est réuni et nous avons alors fait un choix, celui d’accélérer la commercialisation d’un produit de désinfection pour les masques et les objets, Uvo Care, dont le développement était prévu initialement pour 2021 ou 2022. Nous avions déjà fait des tests de validation de l’efficacité de notre technologie pour la désinfection des surfaces, ce qui nous a conforté sur notre capacité à développer rapidement un produit industriel. Avec notre board, nous avons défini l’axe de développement produit et le marché. En quelques semaines, nous avons mobilisé de nombreux acteurs, monté un premier prototype et démontrer l’efficacité du produit en obtenant des certifications. Nous voulions un produit de conception française, esthétique, simple d’utilisation et qui puisse être facilement intégré dans le quotidien. Dans un laps de temps relativement court, nous avons franchi toutes les étapes, de l’industrialisation du produit à sa production et commercialisation auprès de premiers clients. La réussite de ce challenge revient surtout à nos équipes qui se sont mobilisées pour revenir travailler sur site pendant le confinement, sur la base du volontariat et selon le respect des règles sanitaires en place.

Les retours sur le produit sont unanimes, tant sur l’adéquation du produit avec son utilisation que sur le positionnement prix. C’est d’autant plus gratifiant que toute la stratégie autour de ce nouveau produit est le fruit de décisions prises dans un contexte d’urgence.

Quels sont les projets à venir ?

Thomas Séchaud : Nous allons poursuivre l’optimisation de l’UvoCare des points de vue fonctionnel et industriel, pour faciliter sa fabrication et augmenter les cadences de production, tout en continuant nos efforts sur son développement commercial. Nous commençons à penser à de nouvelles versions, mais maintenant, nous avons davantage le temps d’y réfléchir.

Thomas Zunino : Avant le Covid, notre activité portait principalement sur la désinfection de l’eau. Ce marché s’est interrompt brutalement avec la crise. Aujourd’hui, alors que l’activité reprend doucement, nous menons en parallèle une nouvelle activité, celle de la désinfection des objets. A présent, le défi est de se positionner sur deux marchés, en assurant notre croissance sur le marché de l’eau et en enclencher une croissance sur le marché des surfaces. Cette situation était totalement imprévisible il y a quelques mois. Or, le Covid a révélé toute la valeur de l’offre Tzic et à compter de septembre, la société va entrer dans une toute nouvelle dynamique.

Contact rédaction :

Kathy Percevejo – Chargée de communication WeLike – kathy.percevejo@welikestartup.fr

Article rédigé en juillet 2020